🎓 Réorientation d’étude : trouver sa voie avec la psychologie analytique

🎓 Réorientation d’étude : trouver sa voie avec la psychologie analytique 🎓

Introduction :

Bienvenue cher explorateur et chère exploratrice de la psyché, dans cette capsule, au sujet de la réorientation d’étude à la lumière de la psychologie analytique.

Nous allons explorer un sujet qui concerne de nombreux jeunes étudiants : que faire lorsque les études que nous avons tant désirées ne répondent pas à nos attentes ? Parfois, ce que nous cherchions secrètement ne correspond pas à la réalité que nous rencontrons une fois immergés dans le monde universitaire. Ce processus de réorientation ne se limite pas seulement à nos choix académiques ; il s’agit également d’un chemin intérieur vers la découverte de soi-même. Aujourd’hui, nous allons plonger dans les profondeurs de la psychologie analytique de Carl Jung et explorer comment ses concepts peuvent éclairer votre parcours de réorientation.

1. Les attentes préconçues :

Il est difficile d’échapper aux attentes préconçues qui influencent nos choix d’études. La pression de nos proches, les représentations sociales et les idéaux véhiculés par les médias peuvent nous pousser vers des filières qui ne nous correspondent pas réellement. Sans même le réaliser, nous pouvons être conditionnés à suivre des chemins qui ne sont pas les nôtres.

Nous pouvons également porter en nous des attentes profondes, parfois inconscientes, des aspirations et des idéaux que nous espérons réaliser à travers nos études. Néanmoins, une fois engagés dans ce parcours académique, la confrontation avec la réalité peut être brutale, comme un choc. C’est un moment de révélation où les attentes se heurtent à la dureté de la réalité, provoquant un sentiment de désillusion et de désenchantement. Nous sommes alors confrontés à une sorte de désillusionnement, voire de démystification, où il devient évident que nos choix initiaux ne correspondent pas à nos aspirations profondes. Parfois, cette désillusion est immédiate, parfois elle se manifeste progressivement par un manque d’intérêt pour les matières étudiées, comme si elles ne parvenaient pas à nous nourrir ou à nous enrichir comme nous l’espérions.

2. La démystification :

Lorsque nous commençons réellement nos études, cela peut être un choc. Les cours ne sont pas ce à quoi nous nous attendions, l’ambiance sociale peut être différente de celle que nous avions imaginée, et parfois même les débouchés professionnels ne sont pas aussi alléchants qu’on nous l’avait laissé croire. C’est là que la démystification opère : nous réalisons que notre vision idéalisée ne correspond pas à la réalité.

Pour découvrir l’origine de la démystification, deux voies distinctes peuvent se dessiner : l’orientation dictée par des contraintes extérieures, ou celle plus profondément ancrée en nous, où le choix émane de nos aspirations, de nos rêves, de nos projets. Ainsi, nous pouvons nous interroger :

• Ai-je été orienté ou influencé dans le choix de mes études ?
• Ai-je réellement eu le choix, ou bien m’a-t-on fait croire que c’était le cas ?
• Quelles étaient mes attentes initiales concernant mes études et mon parcours universitaire ?
• Qu’est-ce qui a motivé mon choix initial de filière ou de programme d’études ?
• Quelles étaient mes aspirations, rêves et projets lorsque j’ai commencé mes études ?
• À quel moment ai-je commencé à ressentir une dissonance entre mes attentes et la réalité de mon parcours ?
• Quels aspects de mes cours ou de l’environnement universitaire ne correspondent pas à mes attentes ?
• Comment pensez-vous que votre parcours académique actuel contribue à la réalisation de vos objectifs ?
• À quoi ressemblerait un parcours académique idéal pour vous, en tenant compte de vos aspirations, de vos intérêts et de vos valeurs ?

En posant ces questions fondamentales, nous pouvons mieux comprendre les dynamiques à l’œuvre dans le processus de réorientation. Cela nous permet également de nous interroger sur l’alignement entre nos attentes personnelles, nos désirs et les réalités de notre parcours académique et professionnel. En fin de compte, ce début d’introspection nous aide à trouver une voie qui résonne véritablement avec qui nous sommes et ce que nous aspirons à devenir.

3. Vigilance et Alignement :

Ici, une vigilance accrue s’impose, car il importe de distinguer entre le sentiment de s’être égaré dans une voie qui n’est pas la nôtre et celui de suivre notre véritable voie, même si elle est semée d’embûches. Dans le parcours académique, la persévérance est souvent de mise, surtout lorsque nos choix sont conditionnés par notre environnement. Toutefois, si vous êtes solidement enraciné dans vos études et que vous êtes conscient des choix ou des contraintes qui vous ont été imposés, tels qu’une filière dictée par votre famille ou autre chose, et que vous les acceptez sans conflit interne, sans stress, sans anxiété ni dépression, alors il n’y a pas lieu de remettre en question ces éléments, à partir du moment où vous êtes en paix avec cela.

En revanche, dès lors que vous vous égarez de votre trajectoire, que vous vous sentez désorienté, il est crucial d’explorer en profondeur vos motivations, vos valeurs, vos aspirations, vos projets, et surtout de déterminer quelle voie emprunter pour les réaliser pleinement et en retirer une croissance authentique.

4. L’exploration de soi et la découverte de sa véritable passion :

Parfois, la réorientation peut aussi être une opportunité de se découvrir soi-même. En explorant de nouvelles routes, en prenant le temps de réfléchir à nos véritables intérêts et aspirations, nous pouvons découvrir des passions que nous n’aurions jamais soupçonnées. C’est un processus de croissance personnelle qui peut nous conduire vers des horizons surprenants.

Je vous partage l’exemple d’un étudiant en économie, il avait toujours envisagé une carrière dans la finance. Mais, au fil de ses études universitaires, elle a réalisé que ses véritables intérêt, facilité et valeurs, se trouvaient dans les questions sociales et environnementales plutôt que dans les marchés financiers. Après avoir exploré d’autres domaines d’études, il a décidé de se réorienter vers le développement international, où il peut aujourd’hui mettre ses compétences économiques au service de causes qui lui tiennent à cœur. Ce changement lui a permis de se sentir plus alignée avec ses aspirations. Le parcours et les enjeux sont très résumé mais c’est pour vous témoigner que l’exploration n’est pas synonyme d’errance ; au contraire, elle permet de trouver sa voie, de se trouver même parfois, en tout cas, d’affiner cette voie.

Je vais faire une petite parenthèse concernant la réorientation d’études ou même professionnelle. Avant de vous lancer, il est crucial d’examiner les raisons derrière ce changement. Il est essentiel, voire impératif, d’explorer vos motivations, telles que l’insatisfaction académique, un désir de changer de voie professionnelle, ou encore une pression extérieure. Mais avant de prendre une décision, assurez-vous que votre bien-être et vos objectifs sont protégés. Car s’ensuivent ensuite les obstacles auxquels sont confrontés les étudiants lorsqu’ils envisagent de se réorienter. Cela inclut diverses peurs et incertitudes, notamment la peur de l’échec, le sentiment de perte de temps, d’énergie et d’argent, ainsi que les délais administratifs, le manque de soutien familial ou social, et les doutes quant à la réussite dans le nouveau domaine choisi. Il est important de prendre en compte tous ces éléments de manière équilibrée. J’insiste avant de passer à l’action, il est crucial de vous assurer que votre roi est en sécurité dans votre jeu. Par « roi », je fais référence à la nécessité de veiller à votre bien-être, à vos intérêts et à vos objectifs. Avant de prendre une décision, prenez le temps de réfléchir et de vous entourer de soutien.

5. Le soutien et les ressources disponibles :

Heureusement, nous ne sommes pas seuls dans ce processus. Des ressources et du soutien sont disponibles pour nous aider à naviguer dans cette période de transition. Des conseillers d’orientation aux programmes de mentorat, en passant par le soutien de nos proches, nous avons accès à une multitude de ressources pour nous accompagner dans notre parcours de réorientation. Mais parfois cela ne reste pas suffisant, à mes yeux et c’est un témoignage, l’un des moyens les plus profonds d’exploration de soi est le chemin d’individuation, un concept fondamental développé par Carl Jung et développé par ses collègues, dont Marie-Louise von Franz. Ce chemin implique l’exploration de l’inconscient, y compris à travers les rêves. Selon Jung, les rêves sont des fenêtres vers l’inconscient, révélant des aspects cachés de nous-mêmes et de nos aspirations les plus profondes. En explorant ces rêves et en interprétant les symboles qu’ils contiennent, nous pouvons découvrir des informations précieuses sur notre véritable voie, nos aspirations et nos besoins.

Ce processus s’appelle le processus d’individuation, il nous invite à une compréhension de nos motivations les plus profondes, nous sommes mieux armés pour prendre des décisions éclairées concernant notre orientation académique et professionnelle et même dans notre vie, notre place et le but de notre incarnation. Il est important de noter que ce processus n’a rien de mystique ; il s’agit d’une exploration profonde de notre être intérieur, c’est une exploration concrète et tangible. Parfois, il y a même des synchronicités fascinantes, des coïncidences qui semblent trop significatives pour être simplement le fruit du hasard.

L’attention portée à notre inconscient revêt une importance particulière, les rêves révèlent à l’individu que les moindres détails de sa vie sont étroitement liés aux réalités les plus profondes et les plus significatives de l’existence humaine. Ce que nous savons tous en théorie, à savoir que tout dépend de l’individu, devient palpable à travers les rêves. Parfois, nous ressentons profondément que quelque chose de plus grand que nous, attend de nous, et nous a confié une tâche spécifique. En réagissant de manière positive à une telle expérience, nous pouvons trouver la force de défier les préjugés collectifs et de prendre au sérieux le soin de notre âme. Cependant, ce n’est pas toujours une entreprise agréable. Par exemple, vous pouvez avoir envie de faire une excursion avec des amis un dimanche, mais un rêve vous en empêche et vous demande plutôt de vous livrer à une activité créative. Lorsque nous écoutons notre inconscient, il est courant d’être constamment contrarié dans nos plans conscients. Notre volonté se trouve alors contrecarrée par d’autres intentions, auxquelles il est nécessaire de se soumettre ou du moins d’examiner sérieusement. C’est en partie pourquoi le devoir représenté par le processus d’individuation est souvent ressenti comme un fardeau lourd à porter plutôt que comme un bienfait immédiat.

La relation avec notre inconscient revêt une importance cruciale, qu’elle se manifeste de manière positive ou négative. À un moment donné, il devient impératif d’ajuster notre attitude consciente aux facteurs inconscients, en acceptant les critiques apparentes de notre inconscient, car finalement c’est pour notre plus grand bien. Les rêves nous introduisent à des aspects de notre personnalité que, pour diverses raisons, nous avons préféré ignorer. Carl Jung a décrit ce processus comme la découverte de notre « Ombre », une partie de notre psyché qui apparaît souvent dans nos rêves sous forme personnifiée. Cependant, l’ombre ne représente pas la totalité de notre inconscient, mais plutôt les aspects inconnus ou peu connus de notre psyché qui pourraient être conscients.

L’Ombre peut également contenir des éléments collectifs provenant de sources extérieures à notre vie personnelle. Lorsque nous prenons conscience de notre ombre, nous découvrons souvent des aspects de nous-mêmes que nous refusions de reconnaître, mais que nous observions clairement chez les autres. Cette prise de conscience peut être difficile à accepter, mais elle est nécessaire pour notre développement personnel. Par exemple, si vous vous sentez en colère lorsque quelqu’un vous reproche une erreur, il est probable que vous découvriez une partie de votre ombre dont vous n’étiez pas conscient.

Lorsque nos propres rêves nous critiquent, cela peut être un moment de révélation et de silence introspectif. À partir de là, commence un travail d’auto-éducation un peu laborieux si je peux dire. Nous sommes amenés à faire face à nos propres démons intérieurs, parfois par des actions impulsives ou des oublis inconscients. L’ombre est également sensible à la contagion de la collectivité, ce qui peut nous pousser à agir de manière contraire à nos valeurs.

Intégrer notre Ombre à notre personnalité consciente peut être une tâche ardue mais nécessaire. Si nous pouvons être honnêtes et lucides avec nous-mêmes, nous avons une chance de résoudre ce conflit interne. Cependant, l’inconscient reste souvent obscur et ambigu, mélangeant tous ses contenus de manière indistincte. Pour Jung, l’Ombre représentait seulement un aspect de l’inconscient, mais en réalité, toute notre psyché peut être enveloppée dans l’Ombre.

Si notre Ombre recèle des forces positives, il est crucial de les intégrer à notre vie consciente plutôt que de les réprimer. Le Moi doit parfois renoncer à son amour-propre pour permettre à ces aspects négatifs en apparence de s’épanouir, car ils peuvent en réalité être très précieux. Le processus d’individuation, lorsqu’il est pris au sérieux, entraîne une réorientation totale de notre vie, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives et à une croissance personnelle, jusqu’à une complétude.

L’Ombre est un passage obligé dans le processus d’individuation. Comme je l’ai déjà mentionné dans d’autres contextes, ce chemin n’est pas accessible à tout le monde et demande beaucoup de persévérance. Cependant, les bienfaits qui en découlent – la légèreté, la confiance, la clarté, la résilience et l’authenticité – sont durables et valent largement l’investissement.

De surcroît, il est remarqué que lorsque nous amorçons ce cheminement tôt dans la vie, il devient plus aisé de trouver notre véritable position dans le monde.

Conclusion :

En fin de compte, la réorientation d’étude ne constitue pas un revers, mais plutôt une étape naturelle et parfois indispensable dans notre cheminement académique et professionnel. Elle représente une opportunité de prendre les rênes de notre destinée, d’explorer nos véritables passions et de bâtir une existence qui nous correspond authentiquement. Ainsi, il ne faut pas craindre de se réorienter si cela apparaît nécessaire. Cette démarche peut nous conduire vers des horizons insoupçonnés, ouvrant la voie à une découverte plus profonde de notre être et à l’affirmation de notre place dans le monde.

Ce processus de réorientation dépasse largement le cadre des choix académiques pour devenir une exploration intérieure de notre identité. Il nous invite à entreprendre un voyage vers la révélation de notre véritable essence.

Prendre la décision de se réorienter n’est pas simple, car elle nécessite souvent de remettre en question nos décisions passées et de faire face à l’incertitude quant à l’avenir. Toutefois, cette démarche peut être guidée par une compréhension profonde de notre être intérieur, alignée avec notre essence fondamentale. En prenant le temps d’explorer nos motivations, nos aspirations et nos besoins les plus profonds, et notre Ombre, nous sommes mieux à même de trouver le chemin qui nous conduira vers notre authenticité, notre complétude.

En somme, je vous encourage vivement à prendre le temps nécessaire pour réfléchir à vos motivations, aspirations et besoins profonds. N’hésitez pas à explorer différents chemins, à vous aventurer hors des sentiers battus et à chercher le soutien dont vous pourriez avoir besoin tout au long de ce processus. La réorientation d’étude n’est pas seulement un changement de direction académique, mais une occasion de vous découvrir vous-même et de trouver une voie qui résonne véritablement avec qui vous êtes. Puisse ce message servir de catalyseur pour votre propre voyage d’exploration et de transformation. Osez explorez vos potentiels et abordez l’avenir avec assurance et persévérance.

Je vous remercie de votre écoute, et on se dit très bientôt.